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Les jeunes et l'engagement
Par l'équipe d'EureAsso et du Crajep
Au printemps dernier les jeunes volontaires engagés dans le cadre du service civique auprès d'Eureasso.fr ont publié un dossier consacré aux jeunes et à l'engagement. Quelques semaines avant la nouvelle édition des rencontres jeunesse proposées par le Département de l'Eure, nous vous proposons de redécouvrir ces articles que nous avons actualisés. Ils sont une ouverture sur les jeunes et l'engagement.
Cette question est importante pour les associations de notre département. Souvent on entend dire que les jeunes ne veulent plus s'engager, que les dirigeants ont du mal à trouver des successeurs…
Les textes que nous publions relativisent ces points de vue. Les jeunes seraient toujours disponibles pour s'engager. Mais les modes de vie ont changé. Jeunesse rime souvent avec précarité et mobilité du fait notamment d'un rapport difficile à l'emploi ou des études synonymes d'alternance, de stages… Les jeunes vivent également à l'heure numérique. L'information circule à la vitesse de la lumière, les sollicitations sont nombreuses, les formes d'engagement proposées diversifiées…
Ces conditions de vie rendent plus difficiles l'engagement pérenne des jeunes qui recherchent davantage des résultats immédiats, des prises de responsabilité rapides en lien à leur disponibilité.
De fait, ce nouveau rapport à l'engagement peut venir bousculer le fonctionnement traditionnel des associations qui souvent prévoient une prise de responsabilité progressive et un engagement dans la durée.
De ce rapide constat deux pistes au moins peuvent être retenues pour favoriser l'engagement des jeunes : lutter contre leur précarité d'une part, revisiter le mode d'animation des projets associatifs, d'autre part …
Philippe Thillay
Au-delà des documents présentés dans ce dossier, nous allons tenter dans les semaines à venir d'explorer ces deux pistes, en recherchant des témoignages, en mettant à disposition de chacun des réflexions, des documents, en allant à la rencontre des acteurs… Si vous avez des propositions à nous faire partager, des suggestions à nous proposer, elles sont les bienvenues. Il suffit de prendre contact avec nous :
Romain Legarff : Romain.legarff@eureasso.net
tél 07 82 46 19 27
Philippe Thillay :
pthillay@eureasso.net
tél: 06 80 11 90 89
La jeunesse de 16 à 25 ans
Par Axel Poulain : jeune volontaire
sept 2014

Introduction
« La jeunesse n'est pas une période de la vie, elle est un état d'esprit, un effet de la volonté, une qualité de l'imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années: on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l'âme.les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.
Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille. Il demande comme l'enfant insatiable : et après ? Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie. Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même.
Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.
Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages de la nature, de l'homme et de l'infini.
Si un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse dieu avoir pitié de votre âme de vieillard. »
Général Mac Arthur 1945
La jeunesse, quelle tranche d'âge ?
« Jeunesse » un terme très subjectif ; chacun d'entre nous perçoit d'une manière différente cette phase, aussi bien caractérisée par la physionomie que l'état d'esprit d'un individu. Avec eureasso.fr et Associations & Territoires, nous avons retenu la tranche des 16-25 ans pour illustrer cette « jeunesse ». A cela plusieurs raisons :
- Les Départements de l'Eure et de la Seine-Maritime, nos partenaires, organisateurs chaque année de rencontres avec les jeunes ont retenu ces bornes.
- Fin de la scolarité :16 ans c'est la fin de la scolarité « obligatoire ». De nombreuses questions se posent aux jeunes et à leurs familles : poursuivre des études, en quelle direction ?aller vers le marché du travail ?... les choix ne sont pas faciles.
- Autonomie : C'est au cours de cette période que les jeunes sont confrontés aux questions liées à l'autonomie : logement, transport, santé…
les jeunes sont souvent démunis face à ces questions… quelles sont les réponses des pouvoirs publics, quelle mobilisation des associations pour accompagner les jeunes ?....
- 16-25 ans, une période où les jeunes sont confrontés également à l'engagement. Cette question concerne tout particulièrement le le monde associatif. Comment se comportent les jeunes ? Sont-ils nombreux à s'engager ? Quelle attitude vis-à-vis des associations ?...
- Le service civique : ce dispositif mis en place par l'Etat, encore mal connu, est ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans. Les auteurs de ce dossier sont précisément des jeunes volontaires. Le service civique doit permettre aux jeunes de s'intier aux responsabilités, de découvrir de nouveaux univers en agissant au sein de structures d'intérêt général : associations et collectivités publiques agréées.
Ce dispositif est ouvert à tous les jeunes résidant en France et ressortissants de l'Union européeenne ou de l'espace économique européen.
Le service civique est donc un engagement volontaire ouvert à la « jeunesse », sans aucune obligation de diplôme ou de pré-requis en termes d'expériences professionnelles. Les conditions d'exercice pour les jeunes entre 16 et 18 ans sont aménagées. Les missions doivent être adaptées à leur âge. Une autorisation parentale est également nécessaire.
- 16-25 ans c'est aussi pour beaucoup synonyme de précarité. 1/3 des jeunes actifs occupés détiennent un emploi précaire (apprentissage, stage rémunéré, contrat aidé, cdd, intérim,…). Situation simplement transitoire ou annonciatrice d'une transformation structurelle ?
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Crédit photo: Camille Stromboni https://www.flickr.com/photos/camillestromboni/
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Pratiques culturelles et modes de vie
Par Mickaël Barbé jeune volontaire
Au sens large
La jeune génération des 10-24 ans est née dans une atmosphère dominée par les médias, ces jeunes ont grandi avec ces nouvelles technologies. L'expression «nouvelles technologies » n'a donc pas de sens pour eux .Elles font parties de leur quotidien, ils se les ont donc appropriés petit à petit dès leur plus jeune âge, «ils selon le terme de Marc Pensky, des digital-natives, dont l'aisance face aux technologies de l'information et de la communication les distingue des digital-immigrants contraints à un perpétuel effort d'adaptation ».[1]
Usages d'internet (à partir d'une étude de 2007)[2]
Un français sur deux dispose d'internet, notre vie est donc grandement impactée par ce média nous permettant d'accéder à de nombreux contenus, qu'ils soient récents ou non. Quand ils ont un ordinateur et une connexion leurs permettant d'accéder à internet, les jeunes sont les plus nombreux utilisateurs de ce média. En effet, « 62% des jeunes de 15 à 24 ans possèdent une connexion internet à domicile et sont les utilisateurs les plus réguliers de ce média ». Les jeunes l'utilisent en particulier pour communiquer, mais aussi dans une moindre mesure pour la recherche documentaire et la culture : « si ils n'avaient plus d'ordinateur, 38% des jeunes disent que ce qui leur manquerait c'est la communication, et dans une moindre mesure, ils sont 15% à dire que ce serait la recherche d'information et 14% l'accès à la culture ».
Internet ne supprime pas les pratiques culturelles.[3]
Les moins de 30 ans ont des pratiques culturelles plus intenses que le reste de la population, dont la première est de sortir avec ses amis. Le cinéma et le sport sont leurs sorties et pratiques préférées.Le sport est pratiqué par 90% des jeunes adultes ; ils aiment également écouter de la musique, tout support confondu.
Selon une étude du Crédoc de 2008, 99% des 18-24 ans ont un téléphone mobile, 89% disposent d'au moins un ordinateur à leur domicile contre 17% des plus de 70 ans. Ces loisirs et activités culturelles concernent les jeunes sans distinction de sexe, d'âge ou d'origine sociale.
Les autres pratiques culturelles telles que la lecture, le cinéma et le théâtre se sont également développées au cours des trente dernières années. Si l'élévation du niveau d'étude conjugué avec la croissance de l'offre pevent expliquer cela, on constate cependant que les inégalités d'accèsselon les territoires, les revenus subsistent.
[1] Prensky : http://url.exen.fr/104976
[2] Les pratiques culturelles et Internet : http://urlz.fr/EtG
[3] Inégalite.fr – Loisirs et pratiques culturelles des jeunes – 26-02-09 : http://urlz.fr/Etr
Crédit photo: Camille Stromboni https://www.flickr.com/photos/camillestromboni/
Par Fabien TASSEL
Les usages
Les « digital natives » veulent accéder aux connaissances rapidement, privilégient les supports illustrés et l'information partagée. Ils reconnaissent que le fonctionnement traditionnel (Livre, bibliothèque, dictionnaire) sont fiables et pertinentes, mais ils les trouvent trop lentes et peu pratiques.
Les jeunes utilisent massivement le web: 87% déclarent utiliser Internet quotidiennement, 83% ont recours aux réseaux sociaux. Ce constat est nuancé par la persistance de pratiques plus anciennes comme le recours aux réseaux des proches consultés par plus de 93% des jeunes sondés. [1]
Le partage en ligne est néanmoins une pratique très importante chez les personnes interrogées, environ 77% partagent via les réseaux sociaux grâce à des plug-ins (commande « like » ou « j'aime ») et près de 70% partagent via d'autres applications Internet tel que le cloud.
Il apparait clairement à la lecture de ces chiffres que si les associations souhaitent mobiliser davantage les jeunes, elles doivent intégrer les technologies numériques dans leur mode de fonctionnement.
Depuis quelques années, le fonctionnement traditionnel de nos organisations est bouleversé par des pratiques qui changent nos manières de faire, de penser les projets, nos relations aux personnes,
Les pratiques
Ordinateurs, smartphones, tablettes, iPod, télévisions, consoles de jeux,... les écrans sont omniprésents dans la vie des jeunes.
Les jeunes de 13 à 17 ans passent en moyenne 5 heures par jour en ligne, et ils sont 10 % à passer plus de 10 heures par jour en ligne ! Mais où trouvent-ils tout ce temps ? On comprend mieux, du coup, que 89 % des 11-17 ans affirment qu'ils seraient difficilement capables de se passer d'Internet au quotidien...
A quoi sert Internet aux jeunes de 8 à 16 ans ?
A regarder des vidéos (92 %), à écouter de la musique (91 %), à échanger et discuter (75 %) ou à faire des recherche pour l'école (74 %). D'ailleurs, 76 % des jeunes de moins de 16 ans pensent que les informations trouvées sur Internet ne sont pas toutes fiables. Combien savent comment vérifier cette fiabilité, l'enquête ne le dit pas...
Quel est leur outil de connexion à Internet ?
50 % des 11-17 ans se connectent via un smartphone (48 % des 13-17 ans avouent avoir déjà triché à un contrôle en classe avec leur téléphone...) et 6% des 9-16 ans se connectent via leur tablette personnelle.[2]
Pour autant, usage intensif ne veut pas dire maîtrise des usages numériques, il faut cependant nuancer cette affirmation souvent entendue.
Surfer, lire des mails, utiliser les réseaux sociaux sont certes dans leurs pratiques courantes. Les jeunes sont ici bien plus experts que les générations précédentes.
Par contre, traiter des données (structurer un texte, utiliser un tableur, un logiciel de messagerie), organiser l'information (la mémoriser, la faire circuler, la hiérarchiser…), Gérer des applications multitâches… autant de domaines où l'expérience (celle acquise notamment dans l'accueil de plusieurs années maintenant de jeunes volontaires) montre que la plupart des jeunes se trouvent en difficulté.
L'usage intuitif ici ne suffit plus, l'instantané n'est plus de mise quand il s'agit d'organiser, de mémoriser, de classer, de structurer… La formation manque. Il ne suffit pas d'être « native numérique » pour maîtriser ces outils.
Ces quelques lignes suffisent à souligner les défis que doivent relever les associations qui veulent s'ouvrir davantage aux jeunes :
- L'ouverture aux jeunes passe par une meilleure intégration des technologies numériques.
- Mais se reposer uniquement sur les jeunes (comme certains en sont tentés) pour effectuer cette ouverture, c'est prendre le risque de mettre en difficulté les jeunes d'une part, l'association de l'autre.
- L'ouverture aux jeunes et l'intégration des technologies numériques suppose une qualification de tous, démarche dans laquelle les jeunes peuvent jouer un rôle moteur.
- Encore faut-il pour les responsables associatifs d'être réellement prêts à faire une place aux jeunes.
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Les valeurs des jeunes
Par : Axel Poulain, jeune volontaire

« Mener leur vie à leur manière » : les jeunes revendiquent la liberté, sans pour autant, dénigrer les notions de respect des conventions sociales ou le sentiment d'appartenance à un groupe, à une collectivité.
On constate cependant chez ces mêmes jeunes, une croissance de l'individualisme. Vivre comme ils l'entendent, telle est leur perspective d'avenir.
Les enquêtes « valeurs », traitées par l'Association pour la recherche sur les systèmes de valeurs (Arval), illustrent l'évolution des valeurs des individus, dans un intervalle d'environ 30 ans (de 1981 à 2008).
4 enquêtes ont été effectuées tous les 9 ans pour constater ces évolutions. Des enquêtes qui permettent également de comparer les résultats des jeunes àceux des adultes, et réciproquement.
Les résultats soulignent cette idée de liberté des jeunes. Une liberté individuelle marquée par une volonté forte de se distancer des normes établies par les institutions.
Les jeunes soushaitent fonder leurs propres valeurs, en confrontant théorie et pratique, représentationset actes.Globalement, il ressort de ces évolutions une tolérance accrue envers des thèmes autrefois sensibles, voire tabous : homosexualité, avortement, divorce, euthanasie,… .
« En termes de valeurs, la société française apparaît nettement moins clivée par classes d'âge en 2008 qu'elle ne l'était en 1981 »[1]
Toutefois, les différences existent, mais le clivage culturel est plus important que la classe d'âge. Bien que l'évolution de la scolarisation ait entrainé une forme d'homogénéisation des valeurs au fil des années, un fossé s'est de plus en plus creusé entre les jeunes scolarisés et les autres : différence extrême entre le jeune scolarisé disposant d'une forte intégration sociale, et le jeune « moins éduqué », exclu de la société (ou du moins, en retrait).
[1] d'après Alternatives Economiques Poche n° 060 - février 2013
Crédit photo: Camille Stromboni https://www.flickr.com/photos/camillestromboni/
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L'engagement des jeunes
Par Mickaël Barbé
Forte hausse de l'engagement associatif bénévole des jeunes[1]
Entre 2010 et 2013, l'engagement associatif bénévole des personnes de 15 à 35 ans a fortement progressé. Cette hausse s'accompagne d'une approche différente: en effet, l'engagement des jeunes est moins idéologique et militant qu'auparavant. Elle est plus ponctuelle; l'épanouissement personnel et le gain de compétences sont recherchés, notamment pour se valoriser ensuite dans le monde professionnel.
La progression globale de 32%, fait passer le nombre de jeunes bénévoles de 2,5 millions à 3,3 millions. La progression est plus forte progression chez les hommes + 58%, que chez les femmes +19%.
Domaines d'engagement des jeunes
Les adhésions des jeunes se répartissent principalement entre les associations sportives et culturelles. "Parmi les jeunes adhérents, 50,5% le sont des premières et 34,7% des deuxièmes. Viennent ensuite les associations d'anciens élèves (9%), les groupes religieux ou paroissial (7,7%), les associations à but humanitaire (7,4%) et les associations locales ou de quartier (5,9%),les autres types d'associations recueillant moins de 5% des adhésions[2]".
Les raisons qui poussent les jeunes à s'engager diffèrent selon les tranches d'âges, trois raisons principales sont mises en avant: le relationnel (rencontrer, partager), l'altruisme (aider les autres, se rendre utile, défendre une cause...) et l'utilitarisme (se distraire, se former...).
La raison relationnelle est invoquée par l'ensemble des jeunes, la majorité cherchant à faire des rencontres, notamment pour partager et échanger sur une passion. Au motif relationnel, on peut ajouter certaines attentes à l'égard du monde associatif, en particulier lorsqu'ils s'engagent pour aider les autres ou défendre une cause: leur attente principale est qu'on leur offre la possibilité d'être efficace.
Formes d'engagement des jeunes
a)Associations[3]
Quelle place pour les jeunes ?
Avant 16 ans et sauf disposition contraire des statuts, les jeunes peuvent librement contribuer à la vie d'une association, constituée de personnes mineures ou majeures :
- en tant qu'adhérent, par le paiement d'une cotisation
- comme bénévole : sans être forcément adhérent, vous faites vivre l'association
- en qualité de membre du conseil d'administration
Dès 16 ans, les jeunes peuvent donc créer une association, en être président, trésorier ou secrétaire sans avoir besoin d'y associer un majeur.
b)Partis[4]
Quasiment chaque Parti politique dispose d'un "mouvement jeune" au sein de son organisation, voici les principaux mouvements de jeunes:
- Jeunes Populaires, créé en 2003 (affilié à l'UMP)
- Mouvement des Jeunes Socialistes, créé en 1993 (affilié au PS)
- Jeunes UDI (affilié à l'UDI)
- Mouvement Jeunes Communistes de France, créé en 1920 (affilié au PC)
- Front National de la Jeunesse, créé en 1973 (affilié au FN)
- Les Jeunes Ecologistes (affilié à EELV)
c)Une forme d'engagement particulière, les Conseils de jeunes[5]
L'Association Nationale des Conseils d'Enfants et de Jeunes (Anacej) a été créée le 13 mars 1991 pour :
- promouvoir la participation des enfants et des jeunes à la décision publique et leur concertation au niveau local avec les élus
- accompagner les collectivités locales dans la mise en place d'instances de participation des jeunes
Depuis, son action n'a fait que croître. L'association s'adresse désormais à différents publics : enfants, jeunes et jeunes adultes, professionnels, élus locaux et militants associatifs ainsi qu'aux différents niveaux de territoires : villes, intercommunalités, départements et régions.
[1] http://www.injep.fr/Forte-hausse-de-l-engagement
[2] Altermondes.org – L'engagement des jeunes passé à la loupe – 09-2007
[3]http://www.associations.gouv.fr/IMG/pdf/etre_jeune.pdf
[4] http://www.lepolitique.com/jeunes/index.htm
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Rapports à la politique et pratiques militantes
Ce document est extrait d'une interview d'Anne Muxel dans la revue sciences humaines[1]

Rapport à la politique
« …Affirmer qu'ils sont dépolitisés, c'est refuser de voir la recomposition du rapport à la politique. Si l'on considère le niveau d'intérêt porté à la politique, il n'y a pas d'écart probant avec les autres classes d'âges. En 2007, 62 % des Français se disaient intéressés par la campagne et c'était le cas de 67 % des 18-30 ans. Par rapport aux générations précédentes, les jeunes ont aussi accès à beaucoup plus d'informations, en particulier grâce à Internet qui suscite l'attente d'une plus grande transparence.
2007 cependant reste une exception, le taux de participation est généralement moins élevé, (environ dix points) que dans les autres classes d'âge. C'est l'intermittence du vote qui domine. Les jeunes alternent entre participation et retrait. Pour eux, le vote est moins perçu comme un devoir civique que comme un droit. Et à ce titre, ne pas voter est un droit aussi. La décision est davantage assujettie à un choix individualisé. Il y a donc une plus grande labilité des choix car les jeunes n'ont plus les fidélités partisanes du passé. Ils instrumentalisent d'une manière différente les moyens politiques mis à leur disposition.
Pratiques militantes
Les organisations politique peinent à recruter de jeunes adhérents. 1 % des jeunes adhèrent à un parti politique et 4 % des jeunes travailleurs à un syndicat. C'est peu mais chez leurs aînés, ce n'est pas beaucoup mieux (respectivement 1 % et environ 8 %). Les jeunes entrent en politique dans un moment de défiance maximum à l'égard des appareils politiques traditionnels. Ils veulent garder leur libre arbitre et leur disponibilité. Pour autant, les jeunes peuvent se mobiliser, en particulier pour des manifestations. En France, il y a un très fort potentiel protestataire. Près de 6 Français sur 10 se disaient prêts à descendre dans la rue pour défendre leurs idées ou leurs intérêts. Il y a une demande de démocratie directe, d'implication des citoyens autrement que par les urnes. C'est encore plus vrai pour les jeunes qui passent plus facilement à l'acte. En France, 1 jeune sur 2 en France a déjà participé à une manifestation. Les mobilisations qui ont eu un fort impact, telles que Génération précaire ou Les enfants de Don Quichotte, sont des mouvements qui ont pour finalité de déboucher sur des mesures concrètes de la part des pouvoirs publics, les stagiaires dans le premier cas, les sans domicile fixe pour le second. [i]Enfin, comparée à d'autres pays voisins en Europe, notamment la Grèce ou l'Espagne, mais aussi comparée aux États-Unis, la situation de la jeunesse, grâce notamment à la protection sociale dont elle peut bénéficier, est sans doute moins directement menacée. Cela peut freiner les motivations de s'engager dans un mouvement de ce type. Nous retrouvons également des mouvements indépendants qui militent activement sur internet, notamment sur les réseaux sociaux. »
[1] Sciences huamaines : http://urlz.fr/Ex0
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Le milieu social et les pratiques associatives
Par Axel Poulain jeune volontaire
Quel constat ?
« Mener leur vie à leur manière » : les jeunes aspirent à la liberté, respectent les conventions sociales et recherchent l'appartenance à un groupe, à une collectivité. Individualisme et lien social ne sont pas contradictoires. Vivre comme ils l'entendent, telle est leur perspective.
Plus d'un jeune Français sur trois adhère à au moins une association, un sur cinq va plus loin en s'engageant activement au sein de l'association[1] .Cette statistique contredit les propos souvent entendus de la part de dirigeants associatifs.
Les associations ont la cote auprès des jeunes, bien plus que les syndicats ou les organisations politiques. Sur ce point comme pour bien d'autres, les jeunes se comportent à l'image de l'ensemble de la population.
Mais les formes d'engagement évoluent. Les jeunes s'investissent davantage là où leur implication peut donner des résultats rapidement.
Quels facteurs poussent incitent s'engager dans la vie associative ?
Si la cause servie est importante, elle n'est pas le seul facteur déclenchant. L'engagement est aussi une forme de convivialité. On s'engage aussi pour être avec ses copains. L'association peut être l'espace de vie (privée) que ne propose plus tout à fait la famille alors même que la plupart des jeunes habitent encore au domicile de leurs parents.
Quels types d'associations ?
On retrouve en tête des domaines associatifs, les sports et loisirs, puis mais loin derrière les domaines culturel et caritatif. Les autres domaines tels que l'environnement, la vie communale, l'engagement politique… mobilisent beaucoup moins.
4 Une parité garçon/fille ?
Les garçons sont plus impliqués dans le monde associatif que les filles. Une raison à cela, les activités pratiquées par les garçons impliquent davantage le passage par une ou des associations. Les filles sont plus nombreuses dans les groupements caritatifs, l'environnement, l'écologie…[2]
[1] Alternatives Economiques Poche n°060 – février 2013.
[2] Cf. inegalites.fr – La pratique associative selon la catégorie sociale, le revenu et le diplôme : http://www.inegalites.fr/spip.php?article113
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L'ouverture des associations aux jeunes
Par Axel Poulain
1 Constat [2]
On constate que les jeunes sont peu associés à la vie et à la gestion de l'association. Ils participent peu ou pas aux instances décisionnaires. Souvent, les dirigeants associatifs reprochent aux jeunes leur manque de motivation.
Les jeunes comme le soulignent plusieurs de nos articles, semblent plus optimistes, reconnaissants et intéressés. Les jeunes font confiance aux associations. Elles sont synonymes d'efficacité et de pouvoir démocratique.
Elles sont souvent un signe, une source d'intégration, valorisant un sentiment d'utilité très apprécié. Engagés dans une association, les jeunes se sentent acteurs (dans l'association) et non plus simples consommateurs : un pas très important.
Maints dispositifs existent et se sont développés ces dernières années afin d'associer et faire participer les enfants et les adolescents : les Juniors associations, les Associations Temporaires d'Enfants Citoyens (ATEC), les Conseils d'Enfants et de Jeunes, le Conseil Départemental de la Jeunesse. Dans l'optique d'un partage plus abouti des responsabilités pour les plus jeunes, diverses pistes doivent alors être abordées dans le projet associatif. Pour autant, le sentiment exprimé par un grand nombre de dirigeants associatifs est réel. Les rencontres auxquelles les animateurs d'Eureasso peuvent participer témoignent de manière récurrente de cette difficulté ressentie par beaucoup d'associations.
3 Questionnement
Ce rapide constat fait apparaitre une contradiction entre des jeunes qui souhaitent s'engager et des associations qui ne les voient pas. Contradiction qui peut s'expliquer nous semble-t-il par l'évolution des formes d'engagement des jeunes.
Un autre article de ce dossier souligne que les jeunes recherchent des résultats immédiats. L'évolution des modes de vie (mobilité, contrats à court terme, horaires variables…) rend difficile l'engagement sur le long terme. Il y a là un décalage entre le mode de fonctionnement traditionnel des associations qui s'inscrit dans la longue durée, la prise progressive de responsabilité et la disponibilité immédiate des jeunes.
De ce point de vue, ce n'est donc pas tant l'engagement des jeunes qu'il faut questionner que les modalités de fonctionnement des associations. Comment faire pour donner plus de place aux jeunes, pour adapter la gouvernance associative aux modes de vie des jeunes ?
4 Des pistes de travail
- Revisiter le projet associatif
Les statuts de l'association structurent le fonctionnement quotidien de l'association. Réinterroger son objet, les modes de décisions, les modalités d'adhésion, l'organisation des instances… sont autant d'occasion de s'interroger sur la place faîte aux jeunes dans l'association.
Il est à noter par exemple, que les associations disposant d'un agrément de Jeunesse et d'Education Populaire (JEP) se doivent d'inscrire la participation des jeunes de plus de 16 ans dans leurs statuts.
- Les ressources humaines
Les jeunes doivent être accueillis dans l'association. Comment leur faire une place ? Quelles responsabilités immédiates leur donner ? Quelle qualification leur proposer ?... le mode d'accueil traditionnel, reposant sur une intégration progressive ne plus être la règle générale… cela implique de penser en conséquence l'organisation de l'association, ses modes de fonctionnement… Le premier contact est souvent déterminant.
Responsabilité immédiate, ne veut pas dire absence d'accompagnement. Les jeunes recherchent une relation d'aide, de confiance réciproque. Cette relation confronte aussi bien les jeunes que les accompagnateurs aux mêmes difficultés : à quel moment intervenir ? Pour dire quoi? Comment faire simple ? La disponibilité des jeunes, leur capacité à apprendre… ne signifie pas pour autant qu'ils savent tout faire.
- Le temps
La désynchronisation des modes de vie est une dimension nouvelle de notre société qui perturbe en profondeur le fonctionnement quotidien de notre société : éloignement des lieux de vie et d'habitat, horaires variables, contrats à durée déterminée, divorces…
Ce phénomène qui touche toutes les couches de la population concerne particulièrement les jeunes. Il n'est pas rare par exemple qu'un jeune étudiant ait « trois semestres » dans son année : un semestre de cours, un semestre de stage, un semestre de vacances. Trois lieux de vie, trois rythmes de vie…
Cette situation qui d'une manière ou d'une autre touche la grande majorité des jeunes n'est pas sans conséquence sur leur capacité d'engagement. Comment s'engager dans la durée alors que son horizon personnel ne va pas au-delà de quelques semaines.
Les associations qui souhaitent davantage associer les jeunes doivent prendre en compte ces données et interroger en conséquence leur mode de fonctionnement : définir des missions à court terme, favoriser l'engagement à distance…
- Les modes d'organisation, l'ouverture aux technologies numériques
Sans en faire la solution à tous les maux des associations, les technologies numériques peuvent constituer une ressource intéressante pour favoriser la participation des bénévoles, et des jeunes en particulier. Internet par ses applications offre des services répondant aux questions évoquées ci-dessus. Internet fonctionne 24h/24 et est accessible quasiment partout. Avec Internet et les applications numériques on peut participer tout au long de la journée, de la semaine aux activités d'une association ; on peut contribuer à l'élaboration, d'un dossier, à la gestion d'un projet, à l'élaboration d'une décision… Internet permet de partager des documents, de les conserver, d'organiser des agendas….
Certes Internet de remplacera jamais la richesse des contacts physiques, mais ces outils peuvent venir enrichir la gouvernance du projet associatif.
Intégrer cette dimension dans la gestion du projet associatif, ce peut être aussi l'occasion de mobiliser les jeunes et leur capacité à innover, même si ici aussi, il ne faut pas leur en demander plus qu'ils ne peuvent donner….Si les jeunes vivent au quotidien avec les outils numériques, ils sont peu nombreux ceux qui savent utiliser ces outils à des fins de gestion et d'organisation….
[1] DDJS Seine-Saint-Denis : impliquer les jeunes dans les associations ?
[2] Youtube : débat du CRIB, les jeunes dans les associations : quelle est leur place ?
https://www.youtube.com/watch?v=YY3ECxGGboY
Crédit photo: Camille Stromboni https://www.flickr.com/photos/camillestromboni/
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Les TIC un support à l'engagement
Par Mickaël Barbé jeune volontaire
Le numérique permet de s'affranchir des contraintes numériques et temporelles. Les TIC se sont diffusés de manière fulgurante. S'il a fallu près de 40 ans pour que 75% des ménages soient équipés de la télévision ou du téléphone fixe, Il aura fallu à peine une quinzaine d'année pour obtenir le même taux d'équipement avec le téléphone mobile.
« En 2011, 75 % des Français disposaient d'une connexion Internet et 85 % avaient un téléphone mobile, contre respectivement 4 % et 11 % en 1998 ».
Les jeunes sont initiateurs dans ce domaine. Ils ont ici toujours une longueur d'avance sur les plus de trente ans en matière d'équipement, ce qui en fait de grands vecteurs de propagation des équipements numériques dans les foyers.
Mais l'arrivée des TIC dans la vie des jeunes ne les empêche pas de s'adonner à leurs activités traditionnelles (recevoir des amis ou bien participer à la vie associative par exemple, deux pratiques sociales en progression chez les personnes de 18-29 ans au cours des dernières décennies). Les jeunes qui passent plus de deux heures par jour sur internet s'investissent plus dans les associations que les autres et ils sont autant intégrés dans des réseaux amicaux que la moyenne.
Au niveau des pratiques culturelles, internet paraît plutôt comme un levier et non comme un frein, il permet à plus de jeunes d'accéder à la culture.
Ni les sorties au cinéma, ni le sport ne paraissent souffrir de l'arrivée des TIC dans la vie des jeunes, bien au contraire. La probabilité d'aller plus régulièrement au cinéma est augmentée de 56%. Internet est d'ailleurs un moyen de mieux se renseigner sur les différentes offres culturelles disponibles.
[1] Source : article « Technophiles, mais pas geeks » de « Alternatives Economiques » du 04/04/2014
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Entretien avec Séverine Duchossoy, coordinatrice de l'Association du P.A.R.C
Par Axel Poulain

1 Les jeunes de votre association sont-ils impliqués ? Comment ?
Oui, bien sûr !
A travers les fondements mêmes de l'association. Tout le personnel se s'inscrit dans cette démarche, aussi bien les membres du bureau que les animateurs. L'objectif est de rendre les jeunes acteurs de leurs loisirs, et non consommateurs. D'ailleurs, on a pu dénombrer ici plus d'activités d'implications que de sorties de consommation, comme par exemple un projet d'implication jardin, de radio (P.A.R.C Radio) ou de magazine (P.A.R.C Mag).
- Un travail de longue haleine
L'association a conscience de devoir aller chercher les adolescents, notamment en les attirant par des activités ou progressivement, nous impulserons une déparche participativve. Nous avons l'objectif de valoriser les jeunes, aussi bien auprès des institutionnels, des familles que des jeunes eux-même. L'adolescence est une période difficile, de doute, de questionnement.Impliquer les jeunes, les valoriser cela peut les aider à passer cette passe difficile.
2 Qu'en est-il de leur(s) zone(s) d'implication ?
Tout cela dépend des projets. Par exemple, pour la thématique de la mobilité, nous traitons de la problématique des jeunes qui ne bougent pas. Nous multipliosn les activités de découvertes des territoires lointains mais aussi de proximité.
Des projets de coopérations ont été (et sont encore) mis en place : l'Angleterre l'année dernière, le Québec cette année (chantier jeunes (réhabilitation d'un mur en pizay, ...). Pour le Québec, il s'agit ici d'un travail de collaboration pour une histoire commune (France-Québec). L'obtention des contacts d'est faite via des candidatures spontanées, des e-mails, des communiqués de presse.... Une expérience particulièrement enrichissante, où les jeunes sont confrontés aux différences de cultures, de problématiques, d'habitudes de vie.
3 Quel regard portez-vous sur les jeunes et le bénévolat ?
(Séverine Duchossoy travaille depuis 14 ans au sein de l'association du P.A.R.C). Les parcours sont très divers. En effet, si la majorité des jeunes qui s'engagent ont déjà un membre de leur famille dans le milieu associatif, d'autres se trouvent être en rupture totale avec le milieu scolaire et la société; notre association apparait comme un refuge où ils peuvent passer du temps dans un endroit où ils se sentent bien, où ils peuvent s'impliquer dans des projets.
4 Selon vous, quels outils sont et/ou seraient à même d'intéresser les jeunes quant à la question de l'implication et du monde associatif ?
Aujourd'hui, nombreux sont les moyens de transmission, de diffusion d'une information. Avec l'association du P.A.R.C, nous utilisons (et conseillons d'utiliser) en majorité l'outil radio, mais aussi les réseaux sociaux. Également, pour les jeunes du territoire, nous n'hésitons pas à privilégier le porte-à-porte, avec notre minibus et un ou plusieurs animateurs.
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Entretien avec Cécilia Minckwitz, relais départemental pour l'Eure des Juniors Associations
Par Mickaël Barbé

1 Quel est votre mission aux JA ?
Je suis Cecilia Minckwitz, je travaille à la Ligue de l'Enseignement de l'Eure, en tant que relais départemental des Juniors Associations. Je m'occupe de promouvoir et de faire connaître le dispositif. De même je rencontre les jeunes qui ont un projet et qui peuvent et veulent créer leur Junior Association.
2 Quelles sont les impulsions que les JA peuvent mener et quel type de démarche font-elles pour inciter les jeunes à s'engager dans le domaine associatif ?
C'est un dispositif qui reste encore peu développé, peu connu sur le territoire alors que je suis persuadée qu'il pourrait y avoir plus de Juniors Associations. Après, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de dynamique, qu'il n'y a pas de projet de jeunes. Certaines structures jeunesses (MJC, BIJ...) vont au-delà de la simple offre d'activités pour les jeunes et aident les jeunes à mener des projets de A à Z, sans pour autant passer par la création d'une junior association. Le principe de la Junior Association c'est que ce sont les jeunes qui sont acteurs de leur projet, de
l'idée à la concrétisation de celle-ci en actions.
Les impulsions naissent par les structures en lien avec les jeunes, qui croient en leurs projets, qui permettent aux jeunes de s'engager par eux-mêmes, mais aussi par les établissements scolaires qui laissent une place à l'engagement des jeunes. J'ai deux Juniors Associations qui agissent au sein de leur lycée (Maison Lycéens et Bureau d'élèves), ça pourrait se développer plus mais si l'Education Nationale encourageait ce type d'initiative et si les emplois du temps des élèves pouvaient être plus souples pour permettre à ceux-ci de se mobiliser autour d'un projet.
3 Quelles sont les aides que les JA peuvent apporter aux jeunes souhaitant s'engager dans la vie associative mais n'ayant pas les ressources nécessaires ?
On a un partenariat avec le Conseil Régional. Toute Junior Association qui se crée peut obtenir une bourse de 250 euros du Conseil Régional. Par ailleurs, comme elle fonctionne comme une association de Loi 1901, une Junior association peut faire des demandes de subvention (beaucoup de jeunes s'adressent à leur mairie).
4 Dans votre jeunesse, vous êtes-vous engagée dans une activité associative bénévole ?
Non, mais je ne connaissais pas plus que ça le milieu associatif, je faisais juste partie de l'UNSS (association sportive du collège).
5 Quel est votre regard aujourd'hui sur les jeunes et le bénévolat ?
Il y a plusieurs jeunesses, des jeunes qui ont plus ou moins d'ouverture culturelle, d'ouverture d'esprit et qui n'ont pas les mêmes chances ou priorités, qui n'ont pas le même parcours scolaire non plus.
J'aimerais bien qu'on les écoute plus, qu'ils soient plus valorisés. Par rapport à l'engagement bénévole, il y a une véritable problématique de renouvellement des dirigeants associatifs. Le dispositif « Junior Association » est intéressant car ça permet à des jeunes de s'intéresser tôt à l'engagement associatif et de connaître le fonctionnement d'une association. On peut penser que ces jeunes par la suite auront envie de s'engager dans une association Loi 1901. En même temps, laissons la place aux jeunes dans nos associations actuelles ! Il faut savoir les accueillir et leur donner notre confiance.
Le souci est que l'on retrouve souvent les mêmes personnes au sein de l'administration des associations et les jeunes peuvent s'en désintéresser mais peuvent aussi, du coup, vouloir créer leur propre association.